DEWAR & GICQUEL
MADOURA Lieu d’art, d’histoire et de création
Vallauris – Jusqu’au 31 août 2016
Entrée libre – Ouvert du lundi au vendredi de 10h00 à 13h00 et de 14h00 à 17h00
Très intéressante rétrospective sous forme de vidéos des œuvres de Dewar et Gicquel, deux sculpteurs remarquables et remarqués (prix Duchamp 2012) qui interviennent sur des environnements, très souvent avec de l’argile brute, leur matériau de prédilection, mais aussi, pour d’autres œuvres, avec toutes sortes de matériaux : bois, bétons, argile, laine, etc. De la tapisserie à la taille du granit, de la sculpture sur bois à la cuisson de la céramique, ils poursuivent dans une grande liberté leurs très diverses expérimentations.
On avait eu l’occasion de les voir à l’œuvre dans une précédente Biennale à la Chapelle de la Miséricorde où ils extrayaient d’une masse de terre argileuse de grands hippopotames.
Dewar et Gicquel puisent leur inspiration dans la matière même où ils s’immergent, se confrontent à mains nues (ou avec des outils précaires) pour faire surgir des formes animales ou d’objets, de voitures, etc. La jubilation avec laquelle ils œuvrent nous est transmise dans des compositions mouvantes qui n’existent que dans l’ici et maintenant.
Dans les vidéos présentées, sont mises en scène des sculptures en argile crue qui évoluent, se transforment, se diversifient. On assiste à une création in vivo de figures animales ancestrales qui est une sorte de retour aux sources de la sculpture.
On peut y constater la progression de leurs œuvres éphémères. Destruction, reconstruction, métamorphoses, se succèdent dans un mouvement qui pourrait être infini.
Alain Amiel 