Jean Mas se manifeste au C’Factory avec de “Drôles de toiles !”

En écho au Festival du Peu de Bonson, dont le thème est cette année

« Un Peu de Phantaisie »,

À cette occasion, pour la première fois,

l’Ombre de Lacan sera présente et commentée.

À voir absolument autour d’un verre offert le 28 juillet à 11 h 15.

Premier étage du Mamac, place Yves Klein tel : 04 93 80 58 58

On connaît le travail de Jean Mas qui, tout au long de ces quarante dernières années, depuis ses premières performances « Fluxus » avec Ben et Serge III, n’a cessé de travailler une très riche et prolifique matière artistique mêlant discours psychanalytique, gestes, œuvres et humour.s

De la caverne de Platon à la taverne, Jean Mas use de l’ombre !

Pour donner une épaisseur à l’ombre, Mas photographie des ombres d’artistes, de personnes ou d’objets puis les transpose sans jamais s’aventurer vers la silhouette ou l’ombre chinoise. Ses ombres ne sont que la trace éphémère (effet-mère) de l’Autre ou de l’objet de désir.

Après avoir posé les ombres, il s’agit maintenant de les lever .

Il dénonce les photographes qui se sont emparés de l’ombre des peintres, les architectes qui ne se soucient pas de la qualité des ombres qu’ils engendrent, les psychanalystes qui ignorent la réalité du Stade de l’Ombre, et ceux qui, tapis dans l’ombre attendent la proie… Il nous propose plutôt d’être « l’ombre de nous-même sachant qu’il n’ y a d’ombre que du sujet ».

« Donner à l’ombre une épaisseur en procédant soit à une restitution fidèle, ou bien à une synthèse de plusieurs prises ou encore à un léger travail de surface, c’est d’une certaine façon la créer. Aussi, parfois à la limite du reconnaissable, j’ai choisi de fixer, de retenir ce qui dans un passage fugitif affirme une particularité de l’artiste. L’ombre transpire l’être et le dissout dans l’inquiétante étrangeté qu’elle peut susciter ». (Mas, 1994)

Pour ne pas rester dans l’ombre, il fallait les maîtriser !