Enseigne des Oudin Fonds de Dotation

Bistra Le Chevalier est née à Sophia en Bulgarie. Passionnée par l’art, elle fait des études à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Sofia avant de s’installer en France.
Son enfance a été marquée par la disparition de son père, enlevé lors de troubles politiques et jamais réapparu. Dans une présentation vidéo, l’artiste évoque un rêve où elle associe son père avec des sculptures.
L’exposition à l’Enseigne des Oudin présente cinquante ans de création, montrant la grande étendue de son talent à travers l’expérimentation d’un grand nombre de matières : plomb, bronze, caoutchouc, fonte, résine…
Parmi ses premières œuvres, un travail original sur la fenêtre. Juste esquissée par un dessin ou des rubans de tissu, la fenêtre peut également être bouchée de matières végétales ou de plâtre, ou encore recouverte de matières brûlées rendant la vue – sa fonction essentielle – impossible.

Dans ses œuvres en fonte d’aluminium ou de plomb, la matière est pliée et repliée, se rabattant sur elle-même, parfois cloutée, pour obtenir des formes carrées et froissées comme retrouvées enfouies depuis des siècles.
Avec des résines aux couleurs vives : rouges, grises, vertes, oranges, l’artiste modèle des courbes et des formes oblongues aux rendus très doux dégageant une grande sensualité.
Allongées ou repliées sur elles-même, les formes de ses sculptures recèlent des vallons et des creux évoquant le secret des replis des corps : bouches, seins, doigts, cuisses, pénis esquissés avec pudeur mais d’une présence insistante.
D’autres sculptures en résine tiennent du totem avec une présence verticale affirmée (installation stylites) ou évoquent des pseudo personnages inquiétants en résine dégoulinante de fils noirs.
D’autres encore montrent un grouillement de matières comme si celles-ci vivaient et s’auto-consommaient (Urgun).
Ce travail sur les matières se retrouve étonnement – il naît peut-être de là – dans ses recherches graphiques. Ses grands dessins gestuels de cercles et de lignes : traces, ronds, virgules expriment une grande activité, un besoin de remplir l’espace à la manière du street art.
Son œuvre multiple provoque un infinité d’émotions.
Enseigne des Oudin
Depuis son ouverture rue Quincampoix, la galerie Alain Oudin a toujours été à l’avant-garde des arts et des littératures contemporains. Le nouveau lieu ouvert en 2018 rue Martel avec l’artiste Marie Chamant sous le nom « Enseigne des Oudin » constitue la nouvelle étape d’un riche parcours en compagnie d’artistes et d’auteurs choisis dont certains les accompagnent depuis des années.
Situé au cœur du Xe arrondissement de Paris, le fonds de dotation pérennise la diffusion de l’œuvre d’artistes et mouvements qui ont façonné leur galerie : l’art corporel, les performances, l’esthétique de la communication, l’art convivial, le lettrisme, la poésie sonore l’art public et monumental, l’art sacré ; puis les expressions d’Eros et Thanatos, le livre d’artiste…
La bibliothèque est riche de pièces et de livres établissant des passerelles entre peinture, dessin, sculpture, photographie, film, vidéo et écriture, acquis au fil des années.
Dans ce grand et bel espace, l’Enseigne des Oudin organise trois à quatre expositions par an, programme des performances, des séminaires de recherche, et accueille étudiants, chercheurs et amateurs d’art au sein de son centre de documentation.
L’enseigne des Oudin a déjà présenté les artistes : Christian Paraschiv, Marcel Alocco, Henri Ughetto, Marie Chamant, Jean Verame, Thierry Cauwet, Dominique Digeon, Philippe Duval, Amal Abdenour, Aline Ribière
Du mercredi 01 septembre au samedi 30 octobre
ENSEIGNE DES OUDIN FONDS DE DOTATION
4 rue Martel – 75010 Paris Cour 3, Esc. 3, Sous-sol
Du mardi au samedi – 15H00 – 19H00 Tél. : 01 42 71 83 65
contact@enseignedesoudin.com
enseignedesoudin.com