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Palais des Papes

Des photos de toute beauté, grandes (prises au sol ou par avion) dans une grande partie de l’Amazonie nous immergent dans ce paradis vert fait de plantes et d’eaux, celles de l’Amazone et de ses confluents, mais aussi celles du ciel, les rivières volantes qui transportent de l’eau en état de vapeur, des masses immenses qui se déplacent poussées par les vents. Des fleuves aériens qui acheminent l’humidité de la forêt d’un point à un autre, protégeant les terres de l’érosion et nourrissant les cours d’eau. Véritables veines et  artères nées de la transpiration végétale qui protègent et font croître la forêt. Elles sont également à l’origine de mers d’eaux douces enserrant, découpant des îles. 

Les admirables photos de Salgado, en plus de leur esthétique puissante, nous instruisent sur la formation de ces merveilleux paysages.

Deux cents photos exposés dans la Grande Chapelle du Palais des Papes nous montrent l’extraordinaire beauté et la complexité de ces univers qui sont loins d’être plats : il y a des montagnes, des méandres incroyables, une diversité géographique et climatique étonnantes : pluies torrentielles, mers de nuages, densité de la forêt et des mangroves, un fleuve Amazone si large qu’on ne peut voir ses rives. 

Le nom « amazonie » fait bien sûr référence à la légende grecque, ce sont des soldats des premiers conquérants espagnols qui, se retrouvant à combattre des tribus comprenant des guerrières, ont donné au fleuve Maranon le nom d’Amazone. Car dans cette diversité fabuleuse vivent des hommes, certains (de moins en moins) vivant complètement en dehors de la « civilisation », une soit-disant civilisation qui les a détruits, esclavagisés, apporté toutes sortes de maladies et qui continue à les décimer. Le combat de Salgado rejoint aussi celui de centaines d’associations et de tribus se battant encore aujourd’hui contre des envahisseurs destructeurs de leurs cultures : des centaines de langues, de manières de vivre et de visions du monde différents. L’association créée par Salgado et sa femme prouve (à la fin de l’exposition) que des terres qui ont été spoliées peuvent se régénérer, être récupérées et qu’on peut faire de nouveau reculer les envahisseurs.

Accompagnée par des musiques, des sons pris sur place, et par des explications bien faites évoquant la vie de quelques tribus, l’exposition est d’une rare richesse esthétique et émotive.

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