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5 - Blue Sky Catastrophe

© Photo : François Fernandez

Zhúzhalka Group
Blue Sky catastroph

Un « blue Sky catastroph » en astronomie annonce une bifurcation d’orbite. Ce titre choisi par le collectif pluridisciplinaire d’artistes ukrainiens Zhúzhalkaen (fondé à Donetsk en Ukraine en 2012 par Victor Corwic, Vyacheslav Sokolov et Roman Yukhimchyuk), tente de rendre compte des événements politiques qu’ils ont connu dans leur pays.

Comment mettre la guerre « en culture », comment les artistes peuvent-ils analyser et faire quelque chose avec le drame qui se déroule sous leurs yeux ? Peuvent-ils, par leur regard acéré et décalé, par leurs actions, contribuer à changer le monde ? Du chaos peut-on faire émerger de nouvelles pratiques sociales ? Nombre de questions qui se posent et auxquelles ils tentent de répondre.

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© Photo : Alain Amiel

L’installation que nous présente le collectif nous projette dans une fosse (dans un égout ?). Il y a des échelles, mais elles sont hors de portée, peut-être faudrait-il se mettre à plusieurs pour arriver à attraper le premier barreau… Et puis, elles ne semblent ne mener nulle part… Ou peut-être à voir de plus près quelques grandes photos tristes de forêts désolées, de rues, de corps ou de détritus rouillés. Une vidéo est aussi projetée : on y découvre l’intérieur d’une maison des quartiers populaires, le fourmillement de la vie à travers des objets, le portrait en creux d’une partie de la société.

En explorant différentes pistes, à travers plusieurs disciplines (architecture, photographie, économie et design), le collectif noue des liens entre géopolitique, social et anecdotique pour concourir à des remises en cause dans tous les champs du savoir.

 

Emmanuelle Lainé
Beneath the Surface are the Same Internal Organs as Everyone Else

Exposition, installation, expérimentation ? Emmanuelle Lainé a couvert les sols et les murs de plusieurs espaces de toutes sortes d’objets récoltés ou de substances déposées selon son inspiration.
Explorant en elle-même ses choix, ses goûts, ses associations d’éléments disparates, elle recherche leur cohérence dans un cheminement théorique et pour une part, probablement inconscient.

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© Photo : Alain Amiel

Une grande photo à taille réelle de l’installation fait office de faux miroir (les objets sont tous là, mais disposés différemment), créant ainsi une mise en abyme troublante entre le virtuel et le réel.
On ne sait si l’ensemble présenté est un chantier en cours ou abandonné.

Emmanuelle Lainé Beneath the Surface are the Same Internal Orgasm as Everyone Else Vue exposition 2016

Emmanuelle Lainé
Beneath the Surface are the Same Internal Orgasm as Everyone Else
Vue exposition 2016  © Photo : François Fernandez

 

 


Eva Barto

To set property on fire

Eva Barto s’est inspirée de l’histoire de Pierre-Joseph Arson pour réaliser son installation (ou sa désinstallation ?).
Celui qui a donné son nom à la Villa devenue centre d’art, a toute sa vie mené une quête insensée pour le pouvoir et d’argent. Pour évoquer cette quête, l’artiste a créé une « zone spéculative » où les structures et les objets sont destitués de leurs usages, dévalués, n’existant plus que sous forme de résidus ou de traces : papiers salis, objets rebuts, anciennes structures abandonnées, partiellement détruites ou n’ayant plus de sens.
Jonchées de décombres, de vestiges d’une activité arrêtée, les salles sont comme dévastées après une liquidation financière et judiciaire.
Le plan et une liste en mains, on recherche vitrines, étiquettes et divers objets dont on tente de deviner l’utilité originelle.

Pour aller au bout de son propos, Eva Barto a volontairement remis en cause l’économie de l’exposition en détournant les moyens échus à sa réalisation en les investissant pour une part dans des actions hors des murs de la Villa Arson.

Eva BARTO To set property on fire Vue exposition 2016

Eva BARTO
To set property on fire
Vue exposition 2016
© Photo : François Fernandez

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